La route (plutôt directe) que je prends pour le point suivant me fait me promener sur la frontière entre deux zones du Codex : l'espérance de Ryker (mais qui est-ce donc ?) et Izanami (mais qu'est-ce ?).

Le nom n'est pas de moi, c'est celui donné par la communauté à notre neuvième point de passage. Et j'y suis à temps !

Ici, les lointains échos de la civilisation qui nous parviennent semblent irréels. Sans la technologie FSD, ils ne devraient d'ailleurs pas nous parvenir... avant trente mille ans ! Alors on relativise, ces sectes mortelles qui s'emparent de nucléaires, ces adorateurs de dieux lointains, ces conflits pitoyables avec des insectes en manque de métaux... Ici il n'y a rien de tout ça, pas la moindre trace de vie «intelligente». La tranquilité et le bleu magnifique du ciel. Si l'on ne passait pas par là, cela resterait non-su, non-dit. On a beau savoir qu'il faudra un jour revenir, la tentation est grande de rester éternellement à l'écart du tumulte.

Voilà le petit rémanent Lasoae RY-R e4-7014 , vu à travers la lentille gravitationnelle du trou noir voisin Lasoae RY-R e4-6978. Ce dernier système est une de mes plus jolies découvertes récentes, avec ses quatre terraformables.

C'est maintenant une étrange habitude de visiter les points de passage seul, après tout le monde. Cette fois-ci, c'était au «repos de Goliath», au camp de la «limite d'Hadès», sous une géante carbonée, loin au-dessus du bulbe galactique.

Me voilà reparti sur le tronçon prévu pour la semaine. En traçant, je devrais y être cette fois-ci, c'est plus court que la semaine dernière.

Encore un dimanche où je me retrouve à la bourre. De pas beaucoup cette fois ! Mais alors que j'approchais du point de départ prévu pour le prochain tronçon, voilà que je découvre un système magnifique : Lyaisae KQ-N c23-178 : une aquatique, une riche en métaux terraformable, un monde d'ammoniaque... et une petite Terre, le tout autour de la même étoile secondaire (la primaire avait comme compagnons des géantes).

ouais le comme ine ze espérance de Ryker.

Prochaine étape : la nébuleuse Hengist...

Maintenant, on attend le signal de départ. L'expédition va repartir du voisinage de Sagitarius A vers les antipodes galactiques bientôt. Pour moi, le voyage vers l'inconnu commence vraiment ici, puisque juste avant le départ de l'expédition j'avais fait le voyage aller-retour vers le centre galactique, d'abord par la route de Colonia, puis par une route de retour qui fut à peu de chose près celle de l'allée de l'expédition. L'idée de mettre entre la civilisation et soi-même cette énorme masse galactique a quelque chose de terrifiant, et en même temps d'excitant. J'ai hâte !

J'ai fait un dernier saut vers une autre nébuleuse planétaire : "Northern Lazur" est son surnom (drôle d'idée : est-ce pour l'azur, la lazure, ou un coin perdu de Bulgarie, là-bas sur Terre, dans le système Sol ?). Pour y voir les fameux cumulo-nimbus rouges : ça secoue !

J'ai porté ma petite contribution à la défense de la flotte, et à l'approvisionnement minier d'Explorer's Anchorage. Et puis j'ai continué à compléter mon Codex : il est presque complet pour le centre galactique maintenant ! Par exemple, voici un Cumulus de Lagrange Croceum, dans Myriesly HN-I c23-1543 :

J'aime les nuages de Lagrange colorés ! Pour celui-ci, il apparaît Orange, voir jaune brillant sur son côté éclairé, mais l'intérieur est rouge sombre. J'en ai visité un autre qui passe du bleu-noir au blanc laiteux, un complètement vert... Et toujours ces cristaux, ou ces sphères solides qui soufflent un nuage sombre à votre approche, et ces anomalies électriques...